EXIL
Depuis un certain temps incertain que je me suis investi ici, j'ai la mauvaise impression de passer sans précaution d'un monde à un autre et d'être dans un état proche de l'Ohio.
Sur Orange nous vivions au chaud dans un petit village bien de chez nous où l'on se retrouvait au "café de Paris", place de la mairie pour papoter de tout et de rien devant un gros rouge; parfois même on tapait le carton avec les copines.
Le dimanche, après le marché, à l'heure de l'apéro, à la "brasserie du centre", face à la petite église, on prenait le temps d'échanger toutes nos meilleurs idées pour occuper le ouiquende.
Aujourd'hui, exilé dans une grande métropole, je me sens un peu perdu. Où sont donc les transports, le bus ou le tram pour aller retrouver les amis dans un petit troquet improbable dans cet univers?
Le village d'Orange se vide peu à peu. Il est fermé. Plus d'arrivant, même Elpoueto à pris son écritoire pour nous rejoindre.
Je vais donc jeter ma carte provisoire de séjour pour m'intégrer et m'installer définitivement dans cette cité, avec mon balluchon et ma nostalgie.
Un monde meurt, un autre nait, c'est l'évolution de notre espèce... INDESTRUCTIBLE!