GUILLOTINONS GUILLON
Voilà. Ce qui me frappe dès le premier rabord c'est cette insupportable superbe suffisance. Avant même d'ouvrir la bouche, il laisse par un sourire en coin autant que narquois, apparaître son égo insupportable. Ce vilain rictus qui dit vous allez voir ce que vous allez voir. Et que voit-on? Rien. Si un spectacle navrant qui a l'air d'avoir vingt ans. Décidément, la télé de nos jours piétine beaucoup. Quand on prétend faire de l'humour il faut savoir rester modeste, être un minimum discret avec un maximum de retenue. Plus il est intelligent, plus il doit être humble pour ne pas laisser son public en plan derrière lui. Le public doit se sentir aussi intelligent que lui. Evidemment, s'il est con, c'est assez facile mais sans intérêt.
Alors, quelles sentences nous assène-t-il?
-Bigard, poète français…
-BHL, le mec de Barbie casse-noisettes…
-Amanda Lear, homme de télé célèbre…
-Jackson blanchi… et j'arrête là.
Non, il y a pire: Deneuve: "on n'y touche pas... c'est déjà fait!"
Franchement, tout ça, non seulement c'est du réchauffé, mais, entre nous qui se préoccupe encore de la coupe d'une Mathieu disparue depuis des siècles, du sexe d'Amanda, et le coup de boule de Zidane… Un jour il ,nous ressortira la main d'Henry.
De vieilles blagues d'humoristes d'un autre temps et dépassés, aucune invention, des redites et des répétitions, des lieux communs et des idées reçues.
Finalement ce type, qu'on voudrait politiquement incorrect est d'un conventionnel à faire pâlir de jalousie Michel Drucker.
C'est pas tout, dans un sketch, que je n'ai pas retrouvé, il s'amuse à faire passer JMLepen pour AHitler. C'est bête et pas drôle. D'abord Le Pen n'est pas Hitler, ce n'est qu'un petit bourgeois qui n'aime pas que des étrangers piétinent les plates-bandes de son pavillon et qui préfère son chien au chat de la voisine, même si elle fait de la bonne cuisine. Le Pen veut rester chez lui, entre lui et lui. C'est tout. Il ne veut exterminer personne et n'appelle pas au meurtre. Rien qu'un vilain pas beau d'extrême droite pas moins bête mais pas plus méchant que ça. Le comparer à Hitler c'est accepter la réciproque et donc mettre le furieux Adolphe à son niveau, en faire un simple type antipathique et non plus le monstre qu'il est. Cela revient à minimiser l'horreur du nazisme et humilier une fois de plus les millions de victimes des camps de concentrations d'exterminés.
Un humoriste (un vrai, cultivé et écrivain) a dit qu'on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui, j'ajouterai: pas n'importe comment.
Et voilà pourquoi votre fille est muette et que je ne supporte pas cet usurpateur faux-cul, navrant exemple de la décadente médiocrité sarkozienne.
AH, Ben j'ai guéri!