ORAISON

L'affreuse nouvelle réjouissante vient de tomber sur nos téléscripteurs. (Un téléscripteur est quelqu'un qui écrit en regardant la télévision ainsi que je suis en train de le faire.)

-Le Président est mort!-

Notre Nicolas le Tsarkosy a tragicomiquement péri dans une explosion de colère du peuple populaire de France et il s'est dispersé, comme à son habitude. Jamais disparition n'aura été si brutale et pourtant si attendue. Enfin, honni peut rien.

Pourquoi ce cher homme était-il si méchant? Parce que c'est sa nature. Tout petit déjà. Déjà tout petit, il était naturellement méchant parce que naturellement bête. Bête et méchant était, avec le dollar, sa devise préférée. Comme il est resté tout petit, il fut sa vie dupont -durant- d'une extrême méchanceté avec ceux qui le dépassaient, ce qui fait du monde. Du monde qui va le regretter comme on regrette le passé dépassé.

Rendons comme il se doigt -doit- hommage à l'homme mort qui de ce fait, par le miracle de la noirceur de l'âme qui s'échappe par sa bouche au moment du trépas, devient des plus présentable et sympathique afin que chacun puisse enfin l'honorer.

Malgré sa petite taille ridicule, cet immense homme d'état a toujours eu le courage de montrer à la face du monde sa haine épidermique du peuple français qui n'avait d'égale que celle des étrangers, hormis, bien entendu, des banquiers suisses et des dictateurs orientaux. On ne peut que lui savoir gré de nous avoir sauvé des roms, des foulards, des humoristes, des nègres et des bougnoules, des services publics ainsi que de la richesse qui pervertie et dégrade l'humanité. Merci à celui qui au long des années a su nous débarrasser des profs feignants, des magistrats indépendants, des fonctionnaires en vacances et du P.I.B...

-Monsieur!

-Quoi encore?

-Je ne suis pas mort, pôv con.

-Toujours à côté de la plaque, celui-là!

-Pôv'con!

-Autre chose?

-Oui. Pourquoi la gonzesse?

-Ah ça. Pour faire joli.