GARANTI BIO
Si ma souvenance a bonne mémoire, les blogs ont commencé comme simples journaux intimes et somme toute pour écrire son autobiographie. Voici donc un retour en arrière sur ma biographie.
Au début du commencement, une fois que Dieu eut créé le monde, ce fut le jour de ma naissance. Je ne suis pas né dans le faubourg Saint-Denis mais je suis bien un vrais gosse de Paris. Parisien tête de chien qu'y me disaient les gamins de la cambrousse. J'aime pas la campagne. La campagne et la nature, c'est fait pour les zanimaux. Les hommes vivent dans les villes avec des boutiques, des bistrots et de cinémas. Je ne peux pas dire où je suis vraiment né pour éviter les lazzis et autres quolibets qui me tomberaient dessus si l'on apprenait que je suis né comme toute personne importante à Neuilly s/Seine.
Enfin passons et revenons à ce premier jour du mois de février du milieu du siècle dernier quand le monde découvrait enfin le bonheur de mon existence. Mes parents étaient présents à ma naissance, ma mère surtout et se figèrent d'admiration devant un tel miracle. Moi, déjà humble, je ne me rendis compte de rien mais je pris la ferme résolution de consacrer mes années futures à grandir le plus possible.
C'est ce que je fis. Ainsi j'entrais à la communale en mesurant bien plus d'un mètre et quelque chose, mais j'ignore combien vu que je ne sais pas encore compter puisque j'entre à l'école. Vous pourriez suivre un peu, non!
L'école fut bénéfique pour mon projet puisqu'à l'âge de dix ans je pouvais entrer au lycée ayant atteint une taille impressionnante pour l'époque. Je ne peux dire laquelle puisque j'ai toujours été nul en calcul. Sur ce point j'ai su persévérer puisque j'ai toujours été nul en maths.
La vie au lycée s'est déroulée normalement. Les copains les bagarres, les copains les bagarres entrecoupés par des cours de toutes sortes pour les humanités.
Finalement je l'ai su. J'avais atteint grâce au lycée Pasteur et à ses cours de gym la hauteur appréciable de un mètre soixante seize et demi. Le demi, j'y tenais beaucoup. Encore aujourd'hui, au Longchamp…
Ce mètre soixante seize et demi m'a suivi très longtemps. Sur ma carte d'identité, sur mon livret militaire, sur toutes sortes de cartes plus ou moins nécessaires et tous les documents administratifs de plus ou moins grande utilité; Et ce, jusqu'à ce que, grâce à un plafond trop bas, j'apprisse que j'avais sauté la barre des un mètre quatre-vingt. Sans demi. Je m'y suis donc arrêté pour de bon.
Arrêté à ce point, je constate que l'autobiographie n'a en fait aucun intérêt, sinon, pour l'auteur qui pond ainsi quelque chose quand il ne sait quoi écrire et n'a rien à dire. C'est pourquoi elles fleurissent partout.