LAURIE COLWIN
Une Epouse Presque Parfaite
Polly Solo-Miller était la fine fleur de la famille Solo-Miller. Cette famille avait tout : la beauté, l'intelligence, le sentiment très fort d'appartenir à un clan, et des branches à Boston, à Philadelphie, à New York, ainsi qu'à Londres, tout comme une compagnie bancaire. Le patriarche de la tribu new-yorkaise était Henry Solo-Miller, marie de Constanzia, née Hendricks, surnommée Wendy. Ils venaient tous deux de très vieilles familles juives, de celles qui sont de souche plus américaine que juive. Les Solo-Miller et les Hendricks étaient arrivés de Hollande via l'Espagne, avant la révolution américaine, à laquelle ils avaient soit pris part, soit contribué financièrement. Henry et Wendy avaient trois enfants: Paul, Dora (que tout le monde appelait Polly), et Henry Jr.
Polly était prise en sandwich entre deux frères difficiles. Paul, avocat comme son père, avait toujours été mutique, préoccupé et bizarre. Il avait la réputation d'être un génie, mais il était tellement silencieux que personne ne l'avait jamais rien entendu dire de génial. Il avait quarante trois ans, était célibataire, aussi grandement respecté parmi les juristes que son distingué père, et adorait la musique.
En revanche, Henry Jr. Etait un rustre.
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… Bien sûr, on ne lui avait pas proposé de prendre un cerf-volant, mais elle se sentait émue et reconnaissante, comme si on l'avait fait. FIN.